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  • Photo du rédacteurStephanie Audet

L’agriculture biologique, le choix logique


Pourquoi manger bio?

Tout d’abord, il est important de

se rappeler qu’avant l’air industriel, une grande partie de la population vivait directement d’agriculture ou avait sa fermette pour subvenir aux besoins de la famille. Avec les années (et l’industrialisation), les gens ont migré dans les villes, délaissant de plus en plus ce mode de vie. La population mondiale grandissante et la famine dans le monde exerçaient également une pression sur le réseau alimentaire. De ces faits naît la monoculture (ou culture conventionnelle) qui consiste à cultiver (ou élever) année après année le même aliment (ou animal) sur une très grande superficie de terre. Ce qui augmente, vous l’aurez deviné, l’efficacité tout en diminuant les coûts de main-d’œuvre, pour un maximum de rentabilité. Polluant et non sécuritaire ce mode de culture met le monde en péril. Il serait donc primordial de se tourner (ou de retourner) à des cultures ancestrales comme la culture biologique (ou culture durable, polyculture, permaculture, etc.).



Qu’est-ce que manger bio?

Manger bio signifie, manger des aliments qui répondent aux normes biologiques qui interdisent l'utilisation de pesticides et d'engrais chimiques de synthèse, d'OGM, d'antibiotiques, de stimulateurs de croissance, etc. Ce qui permet de réduire la présence de contaminants dans l'environnement et par conséquent dans les aliments (selon Québec Bio). Ce qui signifie moins de pollution et une meilleure santé.  Mais encore …


  • Des aliments plus riches en nutriments Une étude suggère que les aliments cultivés dans des sols sains et fertiles ont des niveaux plus élevés en micronutriments (1). Les produits biologiques d’origine animale quant à eux contiendraient des acides gras insaturés plus bénéfiques pour la santé (2). Pas étonnant, étant donné les techniques utilisées dans la culture biologique qui vise à préserver la vitalité des sols, car il ne faut pas oublier que le sol est à la base des nutriments que l’on retrouve dans les fruits, légumes, céréales ainsi que dans les fourrages qui servent à nourrir les animaux. Saviez-vous qu’un sol en bonne santé peut contenir jusqu’à un milliard de micro-organismes par gramme (3), ces petits êtres vivants invisibles à l’œil nu, sont indispensables à la vie. Donc, s’ils s’éteignent, nous nous éteignons … logique non?  L’agriculture biologique respecte (sans produits chimiques), dynamise (via le composte, le fumier) et maintient cet équilibre avec des cultures diversifiées. Contrairement à la monoculture qui cultive une sorte de plante année après année, ce qui appauvrit grandement les sols et par le fait même augmente l’utilisation d’engrais pour les enrichir.

  • Pour des aliments plus goûteux En effet selon différents tests à l’aveugle (pas scientifiquement prouvé 😉) les gens ont constaté un goût plus prononcé et meilleur selon leur dire. L’utilisation de variété ancestrale, le respect des saisons et la cueillette à mûrissement aident sûrement à rendre les légumes ou le fruit meilleur au goût …


  • Un meilleur respect des animaux d’élevage Les animaux vivent dans un meilleur respect au sens où ils logent dans des fermes où ils ont l’espace pour bouger et ce coucher. Ces endroits sont lumineux, bien aérés et confortables. De plus les animaux ont accès à des champs où ils broutent librement de l’herbe biologique (donc remplie de bons nutriments, qui nous sont transmis également). Des grains biologiques peuvent compléter leur alimentation, également. De plus l’utilisation d’hormones de croissance et d’antibiotiques synthétiques est interdite. Les éleveurs se tourneront plutôt vers l’homéopathie et la phytothérapie pour soigner leurs animaux et ils seront plus patients en respectant la croissance naturelle de l’animal. Bref, ils laisseront aller la nature tout simplement!

  • Pour consommer moins de pesticides (ou autres produits chimiques ou de synthèses) Les pesticides sont utilisés dans le but de protéger les récoltes des insectes, parasites nuisibles et des agents pathogènes (plus présents dans la monoculture due entre autres au manque de diversité cultivé). Mais malheureusement, les pesticides se retrouvent bien au-delà des insectes, du sol et des aliments que nous mangeons. Dans les régions agricoles, on les retrouve également dans l’air et dans les cours d’eau.  Ces expositions ont de grands impacts sur la santé de la population générale (surtout des gens à proximité), mais plus particulièrement sur des groupes plus vulnérables, selon un rapport publié par Green Peace, tels que les femmes enceintes, les bébés et les enfants. Augmentant ainsi les risques de retard de développement, de malformation et de leucémie chez l’enfant. Le même rapport suggère que les agriculteurs et leur famille, fortement exposés, sont plus à risques également de développer certains types de cancers, des maladies du système nerveux telles que le parkinson, l’Alzheimer (entre autres) et des problèmes endocriniens ainsi qu’immunitaires (4).


  • Répercutons sur nos précieux pollinisateurs Ce mode de culture a également de grandes répercutons sur nos précieux pollinisateurs (abeilles, bourdons, papillons, guêpes, frelons, fourmis, coléoptères, diptères) nécessaires à la vie de 35% de ce que nous mangeons (5). Ces populations sont en déclin alarmant depuis les dernières années et l’utilisation de pesticide en est une des principales causes. L’agriculture biologique interdit les pesticides et les engrais chimiques pour utiliser plutôt des traitements et des engrais naturels.


  • Contribution à l’économie locale Manger bio c’est abordable, certes un peu plus cher, mais tout de même abordable. Et ce même pour des cultures souvent à plus petite échelle qui nécessite plus de travail, de temps et de main-d’œuvre. Mais si l’on compare les bénéfices versus le prix un peu plus élevé, ça rattrape la mise. N’est-ce pas !? Une des raisons qui fait en sorte que le bio est de plus en plus abordable c’est la production locale. En effet le Québec, selon Québec bio, compte 3 000 entreprises québécoises qui produisent, transforment et mettent sur le marché 10 600 produits bio. Ce n’est pas rien! Et ces produits (frais, en vrac et transformés) sont disponibles dans les épiceries, auprès des fermiers de famille et dans les marchés publics. Plus notre demande sera forte et plus nous pourrons renverser les façons de faire dites ‘’modernes’’, avec tout ce qu’elles impliquent. En plus de contribuer à notre économie locale. C’est quand même rassurant de savoir que nous avons encore du pouvoir en ce sens!

 

En terminant, l’agriculture biologique est une solution en soi pour préserver notre Planet et notre santé. Manger local et de saison, c’est la clé! Abonnez-vous aux paniers de légumes biologiques auprès d’un Fermier de famille. Faites des conserves, des lactofermentations, de la congélation pour garder à votre disposition de bons produits de chez nous tout au long de l’année. Acheter et encourager local, etc. Tous ces petits gestes ont de grands impacts sur notre monde, sur LE monde.





Consulter le calendrier des légumes et fruits de saison; https://www.fraicheurquebec.com/calendrier-des-produits


 

  1. Santé des sols et densité des éléments nutritifs : comparaison préliminaire de l’agriculture régénératrice et conventionnelle [PeerJ] / https://peerj.com/articles/12848/ 

  2. Composition en acides gras du bœuf nourri aux céréales et à l’herbe et de leur Valeur nutritionnelle et implications pour la santé - PMC (nih.gov) / https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pmc/articles/PMC8728510/

  3. La biodiversité des sols - Encyclopédie de l'environnement (encyclopedie-environnement.org) / https://www.encyclopedie-environnement.org/sol/biodiversite-sols/

  4. Santé : les pesticides sèment le trouble - Greenpeace France / https://www.greenpeace.fr/sante-pesticides-sement-trouble/

  5. Les insectes pollinisateurs nous en mettent plein la vue - Ministère de la Transition écologique (ecologie.gouv.fr) / https://www.ecologie.gouv.fr/insectes-pollinisateurs/index.html

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